Ile de Pâques
Le 24/09, nous quittons l'univers paradisiaque des îles polynésiennes pour
découvrir la mystérieuse île de Pâques au Chili pendant une semaine. Le vol qui nous emmène vers Rapa Nui est le pire que nous ayons eu. Des turbulences nous ont malmenées durant tout le voyage. Une fois arrivés à l'aéroport de Hanga Roa, nous oublions vite tous nos désagréments. Nous sommes accueillis par l'exubérance d'Oscar qui nous emmène jusqu'à notre pension.
Nous traversons Hanga Roa, seule ville et "capitale" de l'île, regroupant la quasi-totalité de la population.
Elle est quadrillée par quelques rues principales dallées, le reste étant des pistes de terre. La ville est aérée, parsemée de demeures basses entourées de jardins proprets où foisonnent hibiscus géants et frangipaniers. Ici le temps semble s'être arrêté, pas de bruits de klaxons intempestifs juste le carillon de la jolie petite église.
Dans cette gentille bourgade, les gens sont tranquilles, à ce propos, nous rencontrons Velisario, notre voisin de chambre, chilien de Vina del Mar et professeur d'EPS à l'Alliance Française.
Nous sympathisons et décidons d'un bon compromis; il nous propose de nous servir de guide tout en perfectionnant son français en contrepartie nous lui offrons les services de la voiture que nous louons pour faire le tour de l'île.
L'île de Pâques émerge à la suite des différentes éruptions volcaniques, il y a des milliers d'années de celà.
Le Rano Kau, plus grand cratère volcanique est une étonnante merveille de la nature. Il forme un amphithéâtre naturel, encadrant plusieurs petits lacs d'eau douce irisés de milles couleurs. Un petit sentier le contournant nous amène jusqu'au village cérémoniel d'Orongo où se réunissaient les tribus avec leurs prêtres pour célébrer l'un des rituels les plus importants de leur culture dédié à Tangata Manu, l'homme oiseau.
Il y a 887 statues érigées dans différents sites en mémoire des ancêtres. Les Moai sont là pour protéger le peuple des mauvais esprits. Leur taille démontre l'importance de la connaissance des ancêtres de chaque famille tout comme les notions de hiérarchie. Ils sont taillés à l'aide d'outils de pierre sur les pentes du volcan Rano Raraku.
Le plus grand d'entre eux mesure 13 mètres de long et pèse 200 tonnes. Une fois le travail terminé, les géants de pierre sont redressés et acheminés en bordure de mer. Là les statues sont hissées sur un ahu plate-formes cérémonielles, leur servant de support.
Certains portent le "pukao" chapeau rouge et rond. Il serait une représentation des cheveux, remontés en chignon.
La couleur rouge concerne les chefs de clan qui se démarquaient en se teignant les cheveux avec de la terre.
Nous avons adoré nous prélasser à Anakéna la plage principale de l'île. L'endroit est paradisiaque, niché dans un paysage idyllique.
La mer turquoise est frangée de sable fin et blanc, ombragée par l'unique cocoteraie importée de Tahiti dans les années 1960. En surplomb, comme gardiens des baigneurs, 7 moai superbement conservés dressent leur massive silhouette.
Dans le catalogue des enquiquinements et des mauvaises surprises, nous avons du mal à retirer du fric aux deux uniques
distributeurs de l'île. On fait plusieurs tentatives sur l'une et l'autre machine en composant le code confidentiel et la somme souhaitée sans qu'aucun bifton apparaîsse.
Finalement c'est au guichet de la banque qu'on obtiendra l'argent.
Jusqu'ici tout va bien. Ca se corse quand on s'aperçoit que ces quelques retraits infructueux sont quand même débités sur nos comptes. 1200 euros envolés... plutôt volés; Une paille. Reste plus qu'à batailler auprès de nos chères banques pour effacer ce lourd préjudice.