Australie: Melbourne et environs
Nous passons une nuit à l'aéroport de Brisbane sans vraiment trouver le sommeil. Un vol tranquille nous débarque au petit matin à Melbourne. Nous nous installons au Georgian Court, George street, dans un B & B un peu vieillot, une maison de style Victorien qui se trouve à 20 minutes à pied du coeur de la ville.
Pour y aller nous profitons des navettes gratuites à disposition des usagers. Elles sont principalement destinées aux touristes avec des commentaires pour les sites remarquables. Un jour nous choisissons de monter dans le Melbourne Visitor Schuttle, un bus touristique qui dans un large tour de ville dessert 13 stations. Une autre fois nous jouons la carte nostalgie en prenant place sur les sièges en bois du City Circle Tram, une rame de tramway d'une époque révolue qui nous dépose d'un point à l'autre de la City.
C'est de cette façon que nous nous rendons au Queen Victoria Market, un vieux marché de 130 ans, le plus grand marché en plein air mais cependant couvert de l'hémisphère sud d'après notre livre guide. On y trouve tout ce qu'on trouve dans tous les marchés du monde et comme chaque dimanche les centaines d'étals de ce vaste espace regorgent principalement de fringues et de chaussures.
Nous visitons le National Gallery Victoria avec son entrée en mur d'eau. Nous jouissons de deux oeuvres intéressantes, le plafond à vitraux du Great hall et le bassin aux bols d'une artiste française Céleste Boursier Mougenot où le bruit musical des bols s'entrechoquant transmet en ce lieu une ambiance reposante. Aux étages nous contemplons les toiles d'illustres peintres quand on nous indique qu'il est l'heure de la fermeture. Nous quittons les lieux et y revenons un autre jour... pour trouver portes closes. C'est le jour hebdomadaire de fermeture. On a tout faux.
Nous flânons des journées entières dans cette grosse bourgade de 4 millions d'habitants. La ville est aérée, spacieuse et les grans parcs verdoyants et arborés ne manquent pas. Pas mal de bâtiments sont des modèles d'originalité de part leur forme, couleur ou matière. L'architecture avant-gardiste s'imbrique harmonieusement avec les vieilles bâtisses de l'époque Victorienne. Au détour d'une rue il nous arrive de tomber sur des peintures murales recouvrant parfois même assez haut les façades des vieux immeubles. De vrais oeuvres artistiques donnent de la couleur à ces rues ternes et sombres. On est loin du tag dégradant et salissant qu'on rencontre trop souvent.
Un jour nous faisons quelques achats et Maryse veut régler avec sa carte bancaire qu'elle n'a pas utilisée depuis des lustres. Mais pour cela encore faut-il la trouver. Elle fouille, cherche, explore les moindres recoins de son sac, réitère ses recherches, pas la moindre trouvaille fructueuse. Il faut se rendre à l'évidence, nous avons perdu une carte de crédit. Moment d'affolement d'autant que nous n'avons pas consulté nos comptes depuis un bout de temps. Un rapide contrôle sur Internet et une opposition dans la foulée mettront un terme à cette mésaventure heureusement sans conséquence fâcheuse. On devrait inciter les femmes à se servir fréquemment de leur carte de crédit pour éviter de l'égarer.
Nous louons sur 2 jours une voiture et filons à Phillip Island nous promener sur les plages sauvages et désertes de Woolamai et admirer le spectacle toujours impressionnant des grosses vagues en rouleaux. Nous marchons aussi dans le bush la tête levée vers la cime des eucalyptus dans l'espoir d'apercevoir un koala. En vain. En revanche 2 wallabies nous surprendront avant de disparaître en quelques bonds légers et gracieux dans les fourrés. Nous gagnons en voiture la pointe Ouest de l'île appelée The Nobbies. L'endroit est connue pour héberger des centaines d'otaries sur le Seal rock, un îlot rocheux à 2 km au large. A cette distance il est impossible de les voir à l'oeil nu mais le centre d'information a bien fait les choses et outre sa boutique aux souvenirs a installé de puissantes caméras qui moyennant quelques dollars renvoient les images sur un écran. A nos pieds, d'énormes vagues viennent s'écraser sur les rochers en un bruit assourdissant. A un endroit l'eau a creusé une grotte. La vague qui déferle remplit la cavité en comprimant l'air. On entend une détonation puis des gerbes d'eau sont violemment expulsées. Fabuleux spectacle.
Le lendemain nous mettons le cap à l'ouest pour la fameuse Great ocean road, une des plus belles routes côtières au monde. Nous passons la petite ville de Torquay, un des spots de surf les plus réputés, puis longeons l'océan entre falaises abruptes et côtes découpées. Cette route sinueuse fût ouverte dans les années 20 par les soldats australiens revenant d'Europe à la fin de la première guerre mondiale.
Je ne peux quitter l'Australie sans assister à une rencontre de Footy, le sport le plus populaire de ce pays surtout dans l'état de Victoria. Je me retrouve dans l'immense enceinte du MCG Melbourne Cricket Ground où les blancs et noirs de Collingwood Melbourne affrontent les oranges et blancs du GW Sydney. Mon voisin de siège m'explique les règles de ce bien curieux jeu qui se pratique sur un terrain de cricket avec 18 joueurs dans chaque camp et 4 poteaux verticaux aux extrémités du terrain. Suivant entre quels poteaux passe le ballon il rapporte 1 ou 6 points. J'ai trouvé ce jeu intéressant avec de l'engagement physique, peu de temps mort, des actions qui fusent de part et d'autre, du jeu à la main, au pied, de la stratégie. Vraiment spectaculaire.